martes, 16 de abril de 2013

Nota a Fernando Garcia.

Link


Vernon : Garcia, du travail de pro

PRO D2 - Déterminant dans son but face à Valence samedi (25-23), l'Argentin du SM Vernon est décrit comme un professionnel irréprochable, apôtre du collectif tout autant qu'ennemi de la défaite.



Samedi soir, Fernando Garcia a barré la route des Valentinois à de multiples reprises. Avec 22 arrêts, le portier a battu son record cette saison, établi le mois dernier face à Semur-en-Auxois (19) (photo Boris Maslard)
Samedi soir, Fernando Garcia a barré la route des Valentinois à de multiples reprises. Avec 22 arrêts, le portier a battu son record cette saison, établi le mois dernier face à Semur-en-Auxois (19) (photo Boris Maslard)
«Fernando ! Fernando ! » Ce fut le refrain de la soirée samedi au Grévarin. Lancé en boucle par le speaker, repris en chœur par les spectateurs, au gré des exploits de Fernando Garcia. S'il n'y a pas de grande performance de gardien sans une bonne défense, les Vernonnais doivent quand même une fière chandelle à leur portier, acteur principal du précieux succès acquis ce week-end aux dépens de Valence (25-23), hissant le SMV seul au 5e rang du classement (qualificatif pour les play-offs). En 60 minutes (Calic dut se contenter de 2 penalties), l'international argentin a multiplié les arrêts, exténuant les Rhônalpins comme dans un tango endiablé. 

Crédité au final de 22 parades, Garcia a renouvelé au passage son meilleur total de la saison (19 contre Semur-en-Auxois le mois dernier) et approché le record qui est le sien depuis son arrivée dans l'Eure à l'été 2011 (24 contre Billère la saison dernière). « Bien sûr, je suis content, mais ce qui est important surtout, ce sont les trois points. » La formule est connue, récitée par les sportifs de haut niveau de la même façon que les écoliers récitent une poésie. On doit toutefois l'avouer : sortie de la bouche de l'Hispanique au teint hâlé, elle paraît empreinte de sincérité. Les mots utilisés par ses coéquipiers à son sujet ne font que le confirmer, Garcia (31 ans) est de ceux qui prêchent l'intérêt collectif bien avant de se regarder le nombril. 

« Ce mec-là, c'est une perle dans un vestiaire. Un guerrier, un battant, un gars doté d'un état d'esprit irréprochable, un professionnel exemplaire. Moi, je le prends dans n'importe quelle équipe », rend hommage Sémir Zuzo, qui en a pourtant vu d'autres au fil de sa richissime carrière. « Il vit son truc à 200 %, étaye Yann Gheysen. Il est toujours là pour haranguer les troupes. » Quitte à avoir parfois « l'insulte facile », dixit Yvan Gérard. « C'est un sanguin, un vrai sud-américain, poursuit l'ailier vernonnais. Il déteste perdre. Même dans les petits jeux à l'échauffement, on sent qu'il est énervé quand on lui met une raclée. » « Mon fils de 5 ans est pareil. Quand je ne le laisse pas gagné, il est extrêmement vexé », sourit le natif de Buenos Aires, parti de son pays à 20 ans à peine pour faire de sa passion son métier. 
Du Vieux Continent, Fernando Garcia découvrit d'abord la péninsule ibérique (D2 espagnole), puis italienne (6 saisons dans 3 clubs de l'élite), avant de se poser à Vernon avec femme et enfant il y a bientôt deux ans. Deux ans, comme la durée du contrat paraphé à l'époque en faveur du SMV. Ce qui veut dire que dans quelques semaines... Alors, on fait quoi ? 

Il souhaite rester, son coach laisse planer le doute
 

« Mon envie, c'est de rester. Je me plais à Vernon. Ma famille aussi. Mon fils est à l'école, ma femme a un petit boulot (surveillante scolaire). Je mène une vie tranquille ici. » Autrement dit, la balle est dans le camp du club eurois. Jérôme Delaporte connaît le souhait de son portier étranger. L'entraîneur a récemment échangé avec lui, comme il l'a fait avec d'autres de ses joueurs, plusieurs arrivant également en fin de contrat. La tendance ? « Je dirais que c'est du 50-50, répond le coach. Ça dépend de différents éléments. L'enveloppe financière dont on disposera, la façon de constituer le prochain effectif... » 

Dans l'Eure ou ailleurs, Garcia a encore quelques belles années devant lui pour assouvir sa soif de compétition. Ensuite viendra le temps de basculer sur une nouvelle vie, en Argentine probablement, alors que le polyglotte qu'il est (espagnol, italien, français, anglais) suit, via internet et depuis septembre dernier, une formation de marketing proposée par la faculté de Buenos Aires. Mais pour l'heure, pas question de reconversion. Beaucoup plus d'ambitions : retourner en play-offs avec le SMV et retrouver l'équipe d'Argentine, avec laquelle le gardien aux plus de 100 sélections disputa les derniers jeux Olympiques, mais pas le Mondial en début d'année. « Pendant la compétition, mes partenaires m'avaient envoyé des messages. '' Tu manques au groupe. '' Ça fait plaisir. Ça prouve que je compte dans cette sélection. » Comme au SM Vernon. 

A Vernon, Vernon bat Valence 25 à 23 (12-12) 

Arbitres : MM. Blanchet et Guirao. Spectateurs : 1 000. 

VERNON 
25/46 aux tirs, dont 3/3 aux penalties, 13 balles perdues, 6 passes décisives, 3 exclusions temporaires. 
Gardiens : Garcia (22 arrêts/43 tirs, dont 0 pen), Calic (0/2 pen). 
Buteurs : Gracia (cap) 3/3, Martily 5/12, Zuzo 3/3, Gheysen 5/8, Tomic 3/8, Gérard 5/7, Bidin 1/4, Darsoulant 0/1, Dauvergne. 
Entraîneur : Jérôme Delaporte. 

VALENCE 
23/47 aux tirs, dont 2/2 aux penalties, 11 balles perdues, 2 passes décisives, 3 exclusions temporaires. 
Gardiens : Rajkovic (7 arrêts/20 tirs, dont 0/2 pen), Clot (9 arrêts/21 tirs, dont 0/1 pen). 
Buteurs : Benkhala (cap) 1/1, Chapuis 6/7, Joli 1/1, Lazic 2/5, Marroux 5/6, Nebois 2/6, Petrovski 2/3, Roby 4/11, Fritsch 0/5, Svet 0/2. 
Entraîneur : Milorad Davidovic. 

Dans les travées 

Zuzo à l'écran 
Consultant handball pour Ma Chaîne Sport, Sémir Zuzo, le pivot du SMV aux 50 sélections en équipe de France, commentait hier après-midi la finale de la Coupe d'Allemagne (Kiel - Flensburg). Il sera de nouveau à l'antenne demain soir (19 h) dans l'émission Tribune Handball. 

Nkuingoua ne rejouera pas 
Alors que subsitait un espoir de revoir Chris Nkuingoua sous le maillot vernonnais avant la fin de saison, son entraîneur Jérôme Delaporte confiait samedi soir qu'il ne prendrait aucun risque avec le gardien camerounais, réopéré du genou le 1er mars. Sa saison est donc terminée. 

- 3 points pour Dijon ? 
Le club bourguignon s'est vu sanctionné de 3 points de pénalité pour mauvaise gestion par la CNCG. Si la pénalité n'apparaît pas officiellement au classement, c'est parce que le club bourguignon a décidé de porter le dossier devant le CNOSF. 

David Poisnel 
Paris Normandie